dimanche 7 juin 2009

Sang pour sang

Aujourd’hui, j’ai transfusé une poche de sang à un de mes patients. Sa femme m’a interpellée pour me poser une question. Elle a commencé par me dire qu’elle avait donné son sang pendant de nombreuses années et, bien sûr, qu’elle avait fait cela de manière volontaire. Aux Etats-Unis comme en France, le don du sang n’est pas rémunéré. Après avoir tourné un petit moment autour du pot, en me demandant de quel type sanguin était son mari et m’avoir fait remarqué qu’elle avait le même, elle m’a enfin posé sa question : était-il possible qu’elle fasse don de son sang à notre hôpital pour éviter qu’on ne leur facture la poche de sang transfusée à son mari ? J’ai mis quelques secondes à répondre en reformulant la question pour m’assurer d’avoir bien compris… Je précise que ce patient est couvert par une assurance mais qu’une partie des frais n’est probablement pas couverte.
Après m’être renseignée auprès de l’infirmière référente, je lui ai répondu que ce n’était pas possible.
Cette question m’a laissée perplexe. C’est malheureux que dans une société aussi développée on en réduise la population à faire « l’aumône » pour sa santé.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

ça fout les boules quand même! Dire qu'en France, on en viendra peut être aussi à quémander pour être soigner comme il faut...